Le préservatif est désormais pleinement entré dans les mœurs. Ce ne fut pas toujours le cas. Rappelons-nous des années 80 et 90, quand le simple fait de l’évoquer semblait déranger toute une frange de la société. En bref, le sujet était tabou, puisqu’il incluait obligatoirement une relation sexuelle, sujet inabordable entre gens de bonne société alors qu’il devrait faire partie de l’éducation sexuelle de base. Quoiqu’il en soit, le préservatif a beau être très accessible, de nombreuses personnes ne savent toujours pas comment il se pose sur le pénis en érection, comment il se retire, et quels sont les multiples intérêts à porter un préservatif durant les rapports sexuels.

Bref historique du préservatif masculin

Dès ses premières utilisations connues, près de 3 000 ans avant J.C, le préservatif était porté dans un but hygiénique. Les maladies vénériennes ne sont pas toutes neuves et les soldats de l’empire égyptien cherchaient à s’en protéger coûte que coûte. Pour ce faire, ils utilisaient des boyaux de mouton ou des vessies de porc. Mais on retrouve des traces de cette utilisation jusqu’à 6 00 ans avant notre ère, toujours en Egypte. Une statuette égyptienne datée de – 6 000 ans montre un étui pelvien posé sur le pénis d’un homme.

Chez les Romains, un peu plus tard, la technique utilisée reste la même ; des intestins d’animaux, connus pour la finesse de leurs parois et leur résistance. Mais c’est autour du Xème siècle, en Asie, que le préservatif fait réellement son apparition en tant qu’objet également contraceptif. Rangés dans des boîtes joyeuses, les préservatifs chinois, en papier de soie huilée, et japonais, en écailles de tortues ou en cuir, faisaient déjà de nombreux satisfaits. Et même s’ils étaient utilisés également en tant que méthode contraceptive, notez que les écailles de tortues ou le cuir pouvaient en même temps servir de godemiché.

Quoiqu’il en soit, après diverses tentatives infructueuses faites de fourreaux de soie ou autres inventions plus esthétiques que réellement efficaces, le ‘gant de Vénus’ cher à Shakespeare attendra encore quelques siècles avant de révéler sa pleine et entière efficacité. Car la véritable révolution de la ‘redingote anglaise’, on la doit à Charles Goodyear et Thomas Hancock, des fabricants… De pneus. C’est la découverte, par accident, de la vulcanisation, procédé permettant de modeler le caoutchouc, qui entraînera la création, des premières capotes ‘modernes’ dès 1839. En 1880 naît le premier préservatif en latex. Il connaîtra son essor à partir de 1930, après que de nombreuses armées en distribuèrent à leurs soldats afin de leur éviter des contaminations causant des maladies invalidantes pour une armée en campagne…

Pourquoi mettre un préservatif ?

Pour ceux qui en douteraient encore, le préservatif n’entrave en rien la vie sexuelle. Et avouez qu’il s’agit de la meilleure méthode de contraception masculine connue. A moins que vous ne préfériez l’abstinence, bien entendu. De surcroît, contrairement aux légendes urbaines rencontrées parfois, l’usage d’un préservatif n’empêche pas l’orgasme. La libido est pleinement préservée. Mieux, les dessins sur les préservatifs peuvent procurer des plaisirs inattendus. Comme on l’a déjà évoqué dans le premier paragraphe ; le but du préservatif est double ;

  • Eviter les maladies sexuellement transmissibles (ou infections (mst ou ist));
  • Permettre de choisir le plaisir sans la grossesse.

Dans le premier cas, il s’agit avant tout de se protéger d’une éventuelle contamination. Si les recherches sur le préservatif masculin remontent à si longtemps, c’est que ces maladies, souvent considérées comme honteuses, se révèlent de surcroît douloureuses, voire entraînent des conséquences plus lourdes. N’oublions pas comment Gabriel Fallope, dès 1564, expérimentait le préservatif auprès d’un échantillon d’hommes pour prévenir de la carie Française, autrement dit, de la syphilis, grave maladie vénérienne.

Si ce genre de maladie a presque disparu aujourd’hui (et heureusement), on le doit essentiellement à une meilleure hygiène. Mais d’autres ont pris le relais, à commencer par le virus VIH, hautement transmissible sexuellement. Le préservatif s’inscrit donc en prévention du SIDA. Dans le doute, il est chaudement recommandé de revêtir un costume sur-mesure permettant de protéger les deux protagonistes sexuellement engagés dans une relation érotique. Autre élément important à prendre en considération ; la grossesse non désirée. Ce n’est parce que l’on s’aime, y compris physiquement, que l’on est forcément obliger de procréer. Le préservatif, en retenant la semence masculine dans son petit capuchon, lui interdit la communication directe avec les ovules. Un argument de poids quand on ne sent pas encore prêt à assumer le rôle de parents. Le préservatif est un accessoire simple, très peu cher et très discret permettant d’éviter d’avoir à assumer de lourdes conséquences. Il serait vraiment idiot de ne pas s’en servir et de prendre des risques inutiles. Le préservatif est un mode de contraception simple préservant la santé sexuelle.

Pour finir, les préservatifs modernes existent en une déclinaison sans fin de textures, de finesse, de dessins, de tailles, munis de gel lubrifiant, sans parler des préservatifs féminins. En bref, il y a forcément un préservatif qui correspond à vos besoins et à vos sensations. Reste juste à savoir comment le poser sur le gland.

Comment mettre un préservatif ?

Avant de mettre un préservatif, il faut commencer par le choisir, et par en prendre soin. Nous revenons sur le choix du préservatif ici. Faire le bon choix, c’est déjà éviter l’accident bête. Inutile de s’encombrer d’un préservatif taille XXL si c’est pour nager dedans. Dans l’autre sens, le choix n’est pas meilleur. Le but est de pouvoir pratiquer la pénétration vaginale confortablement. Trop large ou trop serré, ce n’est pas bon. Autre chose, évitez de conserver vos préservatifs dans les poches de pantalon, trop serrées près du corps, afin d’éviter la déchirure. Même s’ils sont sous emballage métalliques, les préservatifs subissent les chocs et les cassures à l’intérieur de leur gaine de protection. Plus vous prendrez soin de votre préservatif, plus vous vous sentirez en sécurité pendant l’acte sexuel.

Ensuite, veillez à bien découper l’emballage en vous servant de ses bords dentelés. Ne tirez pas trop fort, au risque de déchirer le préservatif. Puis sortez-le délicatement. Si vous n’avez jamais usé de préservatif, on ne peut que vous conseiller de faire quelques essais d’enfilage en solo. Pour commencer, déterminez le sens d’enroulement de la capote. Puis, saisissez le petit le capuchon et pincez-le entre le pouce et l’index. Déposez le préservatif sur le bout du gland, et déroulez tranquillement le latex qui doit descendre jusqu’à la base de votre pénis, au dessus des testicules. S’il est préférable de pincer le capuchon, c’est pour éviter une poche d’air. Non seulement celle-ci pourrait se révéler désagréable une fois le pénis à l’intérieur du vagin, mais en plus, la pression mise pourrait le craqueler. Enfin, ce capuchon est bien utile au moment de l’éjaculation. Il donne toute leur place aux spermatozoïdes.

Comment retirer le préservatif ?

Si le préservatif est utilisé en tant que moyen de contraception efficace, c’est justement parce que cette poche retient le sperme. Au moment de le retirer, il est donc primordial de faire attention à ce que le sperme ne se déverse pas sur les parties intimes de votre partenaire. Retirez vous en prenant soin de maintenir le préservatif sur votre pénis. Avec de deux doigts posés sur la base du pénis, là où se trouve l’élastique, la chose se fait très bien. Puis, attendez un peu que le pénis dégonfle et faites glisser le préservatif depuis la base du pénis jusqu’au gland. Enfin, faites un nœud afin que le sperme ne s’écoule pas en dehors de la capote et jetez le préservatif directement à la poubelle. Nettoyez votre pénis. Évitez le contact direct entre votre pénis et le vagin de votre partenaire, même après l’acte sexuel, tant que vous n’avez pas nettoyé vos attributs. Voilà. Il ne vous reste plus qu’à vous entraîner afin d’être prêt le jour J.