Selon certaines études scientifiques, elle toucherait un homme sur trois. Au cœur de tensions dans le couple, l’éjaculation précoce est un phénomène complexe, mais des solutions existent. On vous propose de faire un tour complet de la question pour comprendre, dédramatiser, et trouver le traitement qui vous permettra de renouer avec une sexualité épanouie. A d’autres époques et dans d’autres cultures, l’éjaculation précoce n’était pas considérée comme un problème Si l’on s’en tient aux médias récents, l’éjaculation prématurée est le trouble le plus répandu chez les hommes. Selon les définitions, les statistiques vont d’un homme sur cinq à un sur trois. Mais un fait aussi fréquent, est-il vraiment un défaut fonctionnel, un trouble ou une maladie ? Est-ce une nouvelle lecture d’un fait qui a toujours existé ? Ou est-ce une affection récente créée par notre société, ou par l’industrie pharmaceutique pour ouvrir de nouveaux marchés et nous vendre de nouveaux produits ? D’ailleurs dans d’autres cultures que la nôtre et à d’autres époques, l’éjaculation précoce n’a pas toujours été considérée comme un problème. Bien au contraire, une corrélation était parfois faite entre virilité, qualité et pouvoir fécondant du sperme, et vitesse d’éjaculation. Quel éclairage peut nous en amener l’histoire ? D’autant que lorsque l’on regarde la physiologie, un processus qui se réalise totalement est jugé efficace, d’autant plus qu’il se réalise rapidement. Pourquoi en serait-il autrement pour l’éjaculation ? L’éjaculation prématurée dans le règne animal Si l’on s’intéresse au règne animal, dans la nature, le coït est un moment où l’animal est moins attentif à son environnement et peut prêter le flanc aux prédateurs. Le coït sauf dans de rares exceptions ne doit donc pas durer très longtemps. Si l’on s’intéresse aux primates, même si certains comme les bonobos passent beaucoup de temps à jouer avec leur sexualité, le coït avec pénétration ne dure que 15 secondes. A peu près 3 secondes chez le lapin, 10 secondes chez le lion, bien qu’il soit le roi des animaux. Définition de l’éjaculation précoce car rapide ne veut pas dire précoce.. Dénommé « éjaculation précoce » dans le discourt populaire, le terme mieux adapté devrait être « éjaculation prématurée », car elle arrive prématurément par rapport à ce que souhaiterait l’homme ou sa partenaire. Chez certains hommes, elle peut même se déclencher avant l’acte sexuel. Elle est alors dite « antéporta ». Si la nommé apparaît déjà compliqué, la définir va l’être plus encore. Prenons pour débuter la définition médicale : « Un trouble de l’éjaculation permanente ou récurrente, qui survient lors de stimulations sexuelles minimes ; avant, pendant ou juste après la pénétration et avant que le sujet ne souhaite éjaculer. Ceci de manière permanente ou fréquente depuis au moins 6 mois et entraîne une souffrance marquée, ou des problèmes interpersonnels, sans être dû exclusivement aux effets directs d’une substance. L’accident ponctuel ou la rapidité lors des premiers rapports de la découverte de la sexualité, n’entrent pas dans ce cadre ». (1) Vous appréhendez déjà l’ambiguïté de la définition. Elle fait appel au sentiment de contrôle et au désir de faire durer le rapport, qui sont hautement subjectifs et propres à chacun. Et ne prend pas à ce stade en considération la satisfaction du partenaire. Or l’un des objectifs poursuivis dans la sexualité de couple est de permettre à l’autre d’avoir le temps de prendre son plaisir. Ce qui rend parfois ce trouble si culpabilisant pour les hommes, qui passent ainsi, soit pour des incompétents à gérer leur excitation, soit pour des égoïstes. Est-il nécessaire de la quantifier ? Pour de multiples raisons scientifiques, cette définition paraissait trop vague à certains. En effet, afin de faire des études et de comparer les traitements, on a eu besoin de données plus objectives. On a cherché alors à mettre des chiffres derrière cette impression, pour la qualifier et la caractériser. Est alors apparu « Le temps de latence intra-vaginale » ou le temps qui sépare la pénétration vaginale et le début de l’éjaculation. Généralement mesurés par la partenaire à l’aide d’un chronomètre (le must du glamour). Après avoir défini ce critère objectif, il a aussi fallu définir : Ce qu’est la norme ? Combien de temps doit durer un rapport sexuel pour être satisfaisant ? Des chercheurs américains se sont penchés sur la durée idéale pour considérer un rapport comme parfait. Il a tout de même fallu près de 10 ans à ces scientifiques pour répondre à cette question. Ils en ont conclu que la durée idéale se trouvait entre 3 et 7 minutes. En revanche, en dessous de 2 minutes et au-delà de 13 minutes, les rapports ne seraient pas satisfaisants. Il s’agit bien sûr du temps de la pénétration. Cela n’inclut pas les caresses ni les préliminaires. On est loin des croyances populaires qui pensent qu’un rapport doit durer au moins une demi-heure. La durée enfin retenue en 2008 par la société scientifique est « une éjaculation qui survient toujours ou presque avant ou au plus environ une minute après la pénétration vaginale ». Connaitre ce trouble sexuel pour mieux le traiter. Il y a plusieurs types d’éjaculation prématurée. Afin de proposer le traitement le mieux adapté, il est donc nécessaire, de la qualifier précisément. Le premier critère est sa date d’apparition dans l’histoire de la sexualité de la personne. Si l’éjaculation prématurée a toujours existé, elle est dite primitive. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un homme qui n’a pas su développer un contrôle suffisant de son excitation sexuelle. Celle-ci s’intensifie trop tôt et déclenche le réflexe. Si aucun apprentissage ne se fait, elle a tendance à persister. Elle a néanmoins tendance à s’améliorer avec l’avancée en âge, surtout après 50 ans. (Mais faut-il attendre si longtemps). Si elle est apparue à un certain moment de sa vie sexuelle (puis a disparu, pour revenir), si elle n’apparaît qu’avec certaines partenaires (que dans certaines conditions particulières ou lors de certaines pratiques), elle est dite secondaire. Une cause psychologique est alors à privilégier, mais une cause médicale, l’arrêt de certains médicaments ou autres produits illicites est aussi à envisager. Elle est dite secondaire et une cause psychologique est à privilégier, mais une cause médicale, l’arrêt de certains médicaments ou autres produits illicites est aussi à envisager. En effet, même si les causes organiques à l’origine de l’éjaculation précoce sont rares, elles ne doivent pas être négligées. En tout cas, le thérapeute aura à cœur de faire cette évaluation afin d’orienter la personne « souffrant » de ce trouble vers la meilleure option thérapeutique pour lui. Comprendre l’éjaculation, pour appréhender sa prématurité. L’éjaculation est un processus réflexe déclenché lorsque l’excitation atteint, puis dépasse, un certain seuil, propre à chacun. Ce réflexe fait donc intervenir une séquence de réponses musculaires involontaires. Or il est illusoire de vouloir contrôler un réflexe, lorsque celui-ci se déclenche. Par contre, on peut chercher à éviter son déclenchement. Car un réflexe ne se déclenche qu’à partir d’un certain niveau de stimulations. On a de plus, identifié récemment, quand le couple est satisfait sexuellement, la durée du rapport importe peu. Certains médiateurs impliqués dans le contrôle du centre de l’éjaculation. Parmi eux, la sérotonine qui serait considérée comme le neuromédiateur-clé, pour réguler la réponse éjaculatoire. Cette découverte a permis le développement d’un médicament spécifique, que nous évoquerons plus tard. On ne peut donc pas contrôler son éjaculation, me direz-vous ? En effet, l’homme ne peut contrôler son éjaculation. En revanche, en maîtrisant son excitation, il peut la maintenir en dessous du niveau qui déclenche le réflexe éjaculatoire. Cela fait intervenir de nombreuses données comme, ses perceptions sensorielles, son psychisme, ses tensions musculaires, sa respiration et le stress…. Qui vont s’avérer être des variables majeures chez certains et probablement encore d’autres facteurs qu’il va nous falloir découvrir. Autrement dit, si un homme désire prolonger un rapport, il doit se concentrer sur le contrôle de son excitation, plutôt que de chercher à empêcher l’inévitable. L’éjaculation prématurée en quelques chiffres. Comme nous l’avons vu, la multiplicité des définitions a donné une flopée de statistiques, toutes discordantes. D’autant que l’utilité, dans la vie réelle, de la durée précédant l’éjaculation est toute relative. Il est rare de faire l’amour avec un chronomètre. Et lorsque le rapport est satisfaisant, peu de couples se posent la question de la durée de leurs rapports. Cela ne devient un sujet, que lorsque le temps du rapport, paraît insatisfaisant à l’un des partenaires. Dans l’enquête réalisée en 1992 sur le comportement sexuel des Français, 37 % des hommes affirmaient avoir souvent ou parfois une éjaculation rapide. Cela correspond tout de même à 1/3 de la population masculine(2). Et lorsque avant 2008, on mettait la limite d’éjaculation précoce en dessous de 2 minutes après la pénétration ; on obtient des chiffres de 20 à 25% des hommes. Aujourd’hui, le temps retenu a chuté à moins d’une minute, ce qui a considérablement réduit le nombre d’homme concernés. L’éjaculation prématurée, un impact conjugal autant que social. Selon une enquête Opinion Way « Regards croisés sur la sexualité des Français» réalisée en 2012, la plupart des Français connaissent ce trouble. 50 % des hommes déclarent d’ailleurs avoir déjà souffert d’éjaculation précoce à un moment de leur vie et 43 % des femmes y auraient déjà été confrontées. De fait, l’éjaculation précoce fait peser sur le couple, le risque de les entraîner dans un cercle vicieux qui va altérer toutes les dimensions de la relation. Ce trouble pouvant devenir une source de conflits et de tensions qui vont à leur tour augmenter les risques d’éjaculation précoce. D’ailleurs 37 % des femmes confrontées au problème indiquent une baisse de désir sexuel, alors que 85 % des hommes dénoncent un impact négatif sur leur estime d’eux-mêmes. Malgré cela, 2/3 des hommes concernés n’ont jamais cherché d’informations sur le sujet. Et lorsqu’ils le font, c’est principalement sur Internet, où ils risquent d’être happés par des vendeurs de solutions miracles ou de produits de résolution instantanés de ce trouble. Ils ne sont que peu à consulter un sexologue. Probablement par méconnaissance que des solutions efficaces existent. VRAI Panorama des traitements et solution a l’éjaculation précoce. Depuis des années, les tentatives plus ou moins efficaces ont fleuri, pour tenter de contrôler le réflexe éjaculatoire. Nous allons passer en revue, quelques-unes des solutions proposées en tentant de les appréhender. LE RECADRAGE COGNITIF Il est un prérequis à toutes les méthodes cherchant à traiter l’éjaculation prématurée. Qu’est-ce à dire ? Il est primordial de recadrer les fausses croyances (souvent induites par la pornographie) et d’amener les informations nécessaires à la compréhension du phénomène et de ses mécanismes. Le sexologue, va ainsi évaluer les connaissances du patient (en discutant avec lui, pas en lui faisant une interrogation écrite, rassurez-vous). Pour ensuite dispenser toutes les informations utiles et présenter toutes les options thérapeutiques qu’il peut proposer. Les petits arrangements qui parfois suffisent : Il est apparu sur le marché, un grand nombre de produits, cherchant à réduire la sensibilité des zones les plus sensibles de la verge. Les anesthésiques locaux Certains utilisent des crèmes et sprays anesthésiants. Ces produits sont à appliquer tout autour du gland, une dizaine de minutes avant le rapport afin d’en diminuer la sensibilité. Si ces produits ne sont pas dénués d’une certaine efficacité en termes de durée du rapport, il en est tout autrement du plaisir. En effet, en anesthésiant la zone la plus sensible du pénis, les sensations sont parfois supprimées. Il ne faut pas non plus, oublier que ce produit risque d’entrer en contacts avec les parties intimes de la partenaire. La bouche, le vagin …, risquent à leur tour de présenter une anesthésie. D’où l’intérêt de lui adjoindre systématiquement un préservatif. Sans oublier que certains de ces produits peuvent être allergisants. Les préservatifs Le port du préservatif pendant le rapport est souvent noté, comme une aide au contrôle de l’excitation, par les éjaculateurs prématurés. Les dispositifs combinés En combinant ces deux choses on voit apparaître des préservatifs retardants contre l’éjaculation prématurée. Ceux-ci contiennent dans leur fond, une petite dose de gel anesthésique. Les garrots Poursuivant l’objectif d’empêcher la sortie du sperme, certains ont développé des anneaux de latex, d’autre des cockrings et un grand nombre d’autres dispositifs qui font garrots à divers endroits sur la verge. Chez de rares personnes, même si le mode d’action est peu compréhensible, certains de ces dispositifs permettent, d’augmenter un peu la durée des rapports sexuels. Les techniques physiques et comportementales le stop and go Le principe est simple, même si sa mise en application est plus compliquée. Il faut d’abord apprendre à identifier et à évaluer son niveau d’excitation (entre 0 et 10, le déclenchement de l’éjaculation se faisant à 9). Ensuite pendant le rapport, dès que le niveau dépasse 6 ou 7, il faut arrêter tout mouvement dans le vagin. Respirer amplement et se décontracter. Puis lorsque l’excitation revient à un niveau acceptable, reprendre la pénétration et les mouvements. Comme on impose cette méthode au couple, il faut une parfaite adhésion de la partenaire, au risque de voir des conflits apparaître. le squeeze Plusieurs techniques sont décrites. Elles consistent généralement à exercer une forte pression au niveau de la partie inférieure du gland pendant une dizaine de secondes, dès que l’homme ressent l’imminence de l’éjaculation. Certains y associent une compression de la base de la verge. Une fois la sensation passée, le rapport peut reprendre jusqu’à la prochaine montée sensorielle ou le procédé devra être reproduit. Cette technique nécessite d’être apprise et répétée, d’abord lors de la masturbation, puis par et avec la partenaire. Ce n’est qu’ensuite qu’elle est testée en condition réelle. Il faut avouer que comme pour le stop and go, ce n’est pas la méthode la plus appréciée des partenaires, qui ont l’impression de faire l’amour en pointillé. la rééducation par biofeedback La participation des muscles du périnée dans l’éjaculation est indéniable. Une des options thérapeutiques de l’éjaculation prématurée, consiste donc à une réhabilitation fonctionnelle de ces muscles périnéaux, par des spécialistes du périnée (obligatoirement médicaux ou paramédicaux, puisqu’ici il y a des contacts physiques). Lorsque l’indication est bien posée, et que le travail entre les séances est assidu, les résultats peuvent être au rendez-vous. les traitements médicamenteux Des médecins avaient observé que certains patients sous antidépresseurs se plaignaient de retard voire de difficultés à l’éjaculation. Depuis 2013, on a donc vu apparaître un médicament dérivé de l’une de ces molécules, développé spécifiquement pour lutter contre l’éjaculation précoce. Ce médicament qui a le pouvoir de retarder le déclenchement du réflexe, ne « guérit » pas le trouble bien sûr. Il permet juste, chez certains patients, d’améliorer ponctuellement la situation tant que la médication est prise. Et n’est pas dénué d’évènement indésirables. Il nécessite par ailleurs d’être pris de 1 à 3 heures avant le rapport, donc de programmer la relation. Pour toutes ces raisons, nombre de spécialistes pensent que ce médicament seul ne peut traiter le problème et doit forcément s’accompagner d’une prise en charge en sexothérapie. La chirurgie la circoncision Proposée depuis de nombreuses années, comme une alternative de traitement de l’éjaculation prématurée, la circoncision n’a jamais prouvé qu’elle la traitait. D’autant que contrairement aux idées reçues, il y a rarement d’hypersensibilité du gland. les techniques psychologiques la psychothérapie Les psychothérapies ont pour objectif de « traiter par l’esprit » des souffrances non seulement psychiques mais aussi physiques. Les approches sont nombreuses et répondent à de nombreux modèles théoriques différents, néanmoins elles poursuivent toutes le même objectif : Établir une relation interpersonnelle entre le patient et le thérapeute dans le cadre d’un contrat de soin. Ce qui va permettre de favoriser chez le patient des changements dans son fonctionnement émotionnel ou comportemental. Et lui permettre ainsi de soigner ses souffrances ou ses troubles comportementaux. Dans de nombreux cas, l’éjaculation précoce est le résultat d’un excès de stress et d’anxiété qui se manifeste pendant le rapport sexuel. Lorsque les indications, sont bien posées, et que le patient est adhérent et volontaire, cette technique donne de bons résultats. l’hypnose Pratiquée par de nombreux psychothérapeutes et sexologues, elle est une alternative thérapeutique qui peut s’avérer très efficace. Mais comme tous les traitements de l’éjaculation prématurée, elle ne fonctionne pas chez tous. Probablement parce que les facteurs impliqués dans l’éjaculation prématurée sont nombreux et variés. la sophrologie La sophrologie est un ensemble de techniques faisant une synthèse des techniques orientales de méditation, de yoga et de relaxation occidentale. Lorsque l’état d’esprit du patient le permet et qu’il existe une adhésion totale de celui-ci, cette technique donne des résultats. Comme tous les apprentissages, elle nécessite du travail et de l’assiduité, afin que les résultats soient durables. la relaxation On y retrouve des outils empruntés aux grands courants de la psychothérapie, mais aussi des techniques dérivées du yoga ou des méthodes de méditation et de pleine conscience. Lorsque le patient prend le temps de cet apprentissage (ce qui est déjà un challenge pour les personnes qui ont généralement un rapport particulier au temps), ces techniques peuvent se révéler utiles et efficaces. les techniques psycho-corporelles l’approche sexo-corporelle. La sexo-corporelle est une approche clinique, créée il y a une trentaine d’années par Jean-Yves Desjardins au Canada. Basée sur le principe des interactions « corps-cerveau/cerveau-corps », l’approche sexo-corporelle est une approche intégrative, qui permet de contrôler la montée de la tension sexuelle lors de l’excitation. Le principe est assez simple à comprendre, même si sa mise en application demande des apprentissages et un peu d’entraînement. La thérapie sexo-corporelle, est loin d’être une simple méthode comportementale à apprendre. Elle va consister à faire varier de nombreuses composantes qui modulent l’excitation, et pas seulement les mouvements corporels (rythme, tension musculaire, respiration …). Lorsque les habiletés sont acquises, le problème est en général maîtrisé. De plus, l’estime de soi est renforcée, lorsque l’on a réussi à maîtriser les choses sans artifices et que l’on peut vivre sa sexualité de manière satisfaisante. les thérapies cognitivo – comportementales La thérapie cognitivo-comportementale est une thérapie dite brève (même si la brièveté de la thérapie dépend vraiment des capacités de chaque patient). Tout l’objectif de la thérapie vise à corriger les pensées négatives à l’origine d’émotions pénibles et par l’apprentissage de nouveaux comportements à dépasser les symptômes posant problème. Nous n’avons ici qu’un panorama il faut de la patience, travailler avec assiduité. et si une méthode ne fonctionne pas, il faut en essayer une autre. Vous l’avez bien compris, l’éjaculation prématurée est un problème complexe. Le rapport au temps et sa perception, l’intérêt pour le plaisir de la partenaire, etc… sont des facteurs relevant des importances très différentes d’un individu à l’autre, et font que certaines personnes souffrent de cette précocité, alors que d’autres s’en moquent éperdument. Les causes en sont multiples et font intervenir le psychisme, le physique, le sensoriel, le stress, la respiration, les muscles périnéaux, etc… D’où la nécessité pour sa prise en charge, d’en faire une analyse fine, afin de pouvoir proposer un plan de traitement personnalisé, intégrant parfois plusieurs techniques. Nous l’avons vu, la gestion de l’éjaculation prématurée, est souvent un apprentissage à faire. Certains ont développé d’instinct ou au cours de leurs expériences (souvent seul) toutes les habiletés nécessaires au contrôle de l’excitation. Et d’autres ne peuvent que constater leur impuissance à empêcher le déclenchement du réflexe. Conclusion sur cette pathologie sexuelle Consulter un sexologue permet donc d’en déterminer l’origine. Chaque sexologue emploie l’une ou l’autre des méthodes, par formation ou par conviction. Il pourra vous proposer un réel plan de traitement, qui sera réajusté au fur et à mesure des acquis. Ne vous découragez donc pas si une méthode n’a pas marché, ce n’est pas un échec. C’est juste qu’il faut travailler un autre facteur, pour compléter le travail commencé. Il faut donc de la patience, et travailler avec assiduité. Sans oublier, que le temps joue pour vous, puisqu’à la faveur de l’avancée en âge, le réflexe se fait moins pressant.