L’âge d’or du porno : toujours aussi excitant, et toujours disponible !

Les films pour adultes vintage sont sortis de l’anonymat et de la clandestinité vers la fin des années soixante-dix, il y a plus de quarante ans. Jusqu’à présent seuls quelques films en super 8 circulaient sous le manteau. Avant-guerre, les clients des maisons closes pouvaient se délecter au spectacle filmés de quelques prostituées faisant l’amour avec des hommes moustachus gardant leurs chaussettes.

La censure totale fut levée à l’occasion de la sortie en 1974 du film Emmanuelle de Just Jaeckin. Et remplacée par la création d’un statut juridique qui devint une manière de reconnaissance : les films étaient « classé X ».

Les salles de cinéma diffusant des films érotiques et pornographiques ont proliféré dans les grandes villes françaises. Dans un premier temps les spectateurs s’y bousculèrent avides de voir des spectacles dont ils avaient été trop longtemps privés. Les premiers films pornographiques eurent même des vertus pédagogiques. La fellation et la sodomie, encore peu pratiquées dans les couples – en tous cas ils ne s’en vantaient pas – furent banalisées à l’écran.

Les films X ont permis à quelques centaines de milliers d’hommes de par le monde de découvrir l’existence et l’emplacement du clitoris. Même si l’un des premiers films pornographiques diffusé auprès du grand public donnait une idée assez fausse de sa situation, puisque l’héroïne de Deep throat se distinguait en ayant le clitoris situé au fond de la gorge.

Les débuts du cinéma pornographique produire des chefs-d ’œuvres, comme l’insurpassable Je suis à prendre de Francis Leroi, sorti sur les écrans en 1978, sublimant la beauté particulière de son héroïne interprétée par Brigitte Lahaie. La critique l’encensa : « Voici enfin une bonne surprise. Contrairement aux nombreux films que se contentent de situations répétitives et d’images bâclées, Je suis à prendre, se distingue par la cohérence de son scénario, la beauté formelle de ses prises de vue et les trouvailles visuelles. » Les admirateurs de l’œuvre de Francis Leroi affirmèrent encore : « Le film se termine par l’apologie de l’hédonisme collectif sur fond de refus des morales anciennes. »

Durant quelques années, des réalisateurs français purent tourner des films qui sont encore considérés comme des classiques du cinéma X. Brigitte Lahaie en était l’une des vedettes incontestables. On la retrouve par exemple dans Body body à Bangkok, de Jean-Marie Pallardy en 1981, en duo avec l’autre star du moment, Marilyn Jess.

L’apparition des magnétoscope et des vidéocassettes permit au public d’échapper à l’ambiance devenue glauque des salles de cinéma. Le X s’installait sur le téléviseur du salon. Cette révolution entraina le développement d’une seconde vague du cinéma pornographique, dont les nouvelles vedettes s’appelaient Rocco Siffredi, l’étalon italien, Tracy Adams ou Zara Whites dont le films Rêve de cuir est un classique du genre. On les retrouvent toutes et tous dans les DVD collectors proposés par Dorcel.

Mais pourquoi regarder encore ses films un peu démodés, qui n’ont plus rien à nous apprendre ? Des hommes et des femmes nus faisant l’amour ensemble dans toutes sortes de positions, enchainant fellation, sodomie et éjaculation, on en a vu des milliers depuis…

Il y a un grand nombre de raisons à cela, à commencer par la nostalgie d’une époque où la pornographie n’était pas considérée comme une activité marginale mais comme un genre cinématographique populaire, au même titre que le polar ou la science-fiction. La plupart des acteurs et des actrices qu’on y voit en pleine action, y mettent tout leur cœur, ils ne jouent pas, ils vivent une expérience encore unique, des moments transgressifs, ludiques, réellement érotiques… Leurs enthousiasme fait plaisir à voir. Les jeunes femmes, sont belles au naturel, rarement épilées. Les réalisateurs filment des situations extravagantes, des partouzes phénoménales, le cadre d’histoires loufoques, proches du vaudeville ou de la comédie déjantée.

Et puis disons-le, ces films rappellent de bons souvenirs !

Des souvenirs rares de masturbations frénétiques ou de sexe avec une copine sur le canapé du salon, quand on essayait d’imiter ce qui se passait à l’écran. Les premières fellations, les premières éjaculations sur le pubis, les premières tentatives maladroites de sodomie, c’est à l’exemple des films pornographiques « vintage », que des générations de français les doivent.

Il est donc urgent de les revoir et de piller le rayon vintage de Dorcel.